Toutes les chansons que j’ai composées
2012
De 1985 à 2004, le codirecteur artistique de PME-ART, Jacob Wren, a écrit des chansons. Beaucoup de chansons. Comme celles-ci ont été peu entendues à l’époque, on peut dire qu’elles n’ont pas encore commencé à exister. Jouées en ordre chronologique, ces chansons tracent un portrait involontaire de la jeunesse de Jacob et une chronique toute personnelle de l’histoire récente. Considéré comme un tout, le projet questionne l’offre de chansons sur internet et s’interroge sur l’écriture de chansons aujourd’hui, tout en jetant un regard oblique sur un passé récent. Une proposition en quatre volets : un site internet, un solo, une soirée karaoké et une soirée musicale avec cinq groupes locaux.
Toutes les chansons que j’ai composées est un projet sur la mémoire, l’histoire, sur ce qui existe ou n’existe pas, sur l’internet et la culture pop.
Volet initial du projet, le site internet www.everysongiveeverwritten.com permet de télécharger toutes les chansons de Jacob gratuitement. On vous invite à enregistrer votre propre version d’une de ces chansons, en vous l’appropriant, puis à nous l’envoyer ; on la mettra en ligne sur notre site. Des concerts et des évènements ont également lieu. Une soirée karaoké où tous·tes sont convié·es à venir chanter une chanson de Jacob, qui les accompagne à la guitare. Un solo où Jacob Wren chante toutes ses chansons en ordre chronologique (ça dure environ cinq heures). Et finalement, les soirées réunissant cinq groupes locaux de musicien·nes, où chaque artiste ou band interprète une chanson de Jacob. Après chaque chanson, Jacob interviewe l’artiste ou le groupe sur son expérience, qui à son tour interroge Jacob sur son processus d’écriture.
On ne fait pas ça parce qu’on croit que ce sont les meilleures chansons jamais écrites (on espère au moins que quelques-unes sont bonnes). On le fait pour remettre en question l’écriture de chansons aujourd’hui – la création et la production d’art – dans un processus où ces chansons oubliées se déploient dans divers contextes et réalités.
Concepteur du projet et auteur-compositeur-interprète : Jacob Wren. Design du site : Uniform (Principal). Programmation du site : Bruno Cloutier. Réalisateur studio : Radwan Ghazi Moumneh (hotel2tango). Traduction du site : Christophe Bernard et Sylvie Lachance. Conseiller technique : Mathieu Chartrand. Assistance au karaoké : Adam Kinner (Montréal) et Satu Herrala (Helsinki). Conseils artistiques : Patricia Boushel (Montréal), Janne Masalin (Helsinki), Victoria Cheong (Toronto) et les directions artistiques des festivals et des lieux de diffusion. Avec la participation de groupes de musique locaux : the Besnard Lakes, Mozart’s Sister, Ellise Barbara, Catherine Valéry, Elena Stoodley (Montréal), Kvit Skit, Johannes Fjeldstad (Hvitmalt gjerde), Craig Wells & Rudi Valdersnes, Elida Høgalmen, Second Pest (Bergen), Momus, Reiko Kudo, Maher Shalal Hash Baz, the Hardy Rocks (Tokyo), Above Top Secret, Maylee Todd, Phèdre, Regina of Light Fires, Snowblink (Toronto), the Octopus Project, Leticia Rodriguez, Ume, Foot Patrol, Francine Thirteen (Austin), Christine Owman, Mathias Kristersson, Sandra Mujinga & Linda Spjut, Octopus Ride (Malmö), Tiiu Helinä, Kanerva, Kap Kap, Samuli Putro, Tundramatiks (Helsinki), Ape Diem, the Alicka Problem, Betina, callahaan, Hans Reffert (Mannheim), Fragil, Kreidler, Niobe et PDR/ex Punk’d Royal (Düsseldorf).
En coproduction avec le Forum Freies Theater (Düsseldorf), le festival Wunder der Prärie – Zeitraumexit (Mannheim), le festival international de théâtre Baltic Circle (Helsinki), Inkonst (Malmö), en collaboration avec l’Usine C (Montréal). Avec l’appui du Conseil des Arts du Canada, du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Conseil des arts de Montréal et de la Kunststiftung NRW (Fondation pour les arts de la Rhénanie-du-Nord–Westphalie, Allemagne).
Düsseldorf, Forum Freies Theater • Montréal, Usine C – Nuit blanche, festival Phénomena • Mannheim, Zeitraumexit – festival Wunder der Prärie • Helsinki, festival Baltic Circle • Malmö, Inkonst • Austin, festival Fusebox • Toronto, Harbourfront Centre – World Stage • Tokyo, Sound Live Tokyo • Montréal, La Chapelle Scènes Contemporaines – La Biennale de Montréal/Musée d’art contemporain – festival Actoral • Stavanger, Rimi-Imir • Bergen, BIT Teatergarasjen – festival Meteor • Cardiff, Festival of Voice–Gŵyl y Llais/Chapter Arts Centre
Le résultat est un témoignage intime qui brouille la frontière entre public et privé, qui parle de vulnérabilité, qui donne voix à la biographie humaine. Mais cela met aussi en scène un dialogue ou il y a confrontation entre propriété intellectuelle et œuvre artistique, entre accès et droits d’auteur.
– Bern Mand, Mannheimer Morgen, Mannheim
Jacob Wren a l’âme généreuse […] Les échanges abordent des questions sérieuses comme la définition d’une bonne chanson ou les nouvelles habitudes d’écoute à l’ère d’Internet. Mais l’atmosphère est à la rigolade, décontractée […] Toutes les chansons que j’ai composées n’est pas non plus un fourretout. Un canevas est suivi, quelque part entre le spectacle musical et le talkshow, avec des airs de réunion de famille […] Préparé et spontané à la fois [Jacob] prend néanmoins des risques. Entre l’aveu de grandes vérités et la simplicité de les exprimer. Comme l’origine de ce projet.
– Jérôme Delgado, Le Devoir, Montréal
La grande qualité de ses textes de chansons renvoie […] au texte et à la littérature. « Mon problème avec l’écriture de chansons, c’est que j’étais plus intéressé par le côté littéraire que musical. Ce projet nous place au centre des contradictions entre l’écriture et la chanson. » […] Il les chante aujourd’hui parce que « c’est comme lire son journal intime sur la scène ; certaines choses sont très bonnes et d’autres embarrassantes. C’est une des tensions que j’affectionne. Être soi-même dans une situation de performance, ce n’est pas naturel. C’est ce qui m’intéresse. ». On aura compris que l’ironie est au centre de tout ce que fait Jacob Wren […] Oui, on t’aime, Jacob Wren.
– Mario Cloutier, La Presse, Montréal
La musique touchait au brut, à l’éthérée, au sérieux et au comique et à toutes les qualités intermédiaires. Il y avait des riffs de basse avec de la gueule, du spoken word, des percussions fougueuses, et une grosse tonne de funk. J’achèterais le disque sur-le-champ. C’était un excellent spectacle.
– Aaron Sanders, fuseboxfestival.com, Austin (Texas)